D’après une enquête réalisée par le journal Les Échos parue en juin 2022, “plus de 50 000 installations d’autoproduction solaire ont été connectées en 2021. C’est une augmentation de 70 % par rapport à 2020”. Avec la hausse des tarifs de l’électricité, de plus en plus de foyers cherchent à générer leur propre énergie. Cela explique l’engouement actuel pour les technologies solaires. Quels types de panneaux solaires existe-t-il ? Comment sélectionner judicieusement ses panneaux photovoltaïques ? Quels sont les critères à considérer ?
Les divers genres de panneaux solaires
Avant de plonger dans le cœur du sujet, il est essentiel de rappeler qu’il existe plusieurs sortes de panneaux solaires. Bien qu’ils génèrent tous de l’énergie grâce aux rayons du soleil, leur utilisation varie. Dans ce contexte, on identifie 3 grandes catégories de panneaux solaires :
- les panneaux photovoltaïques ;
- les panneaux thermiques ;
- les panneaux hybrides.
Les prix de ces panneaux solaires varient, tout comme leurs modes de fonctionnement.
1/ Le panneau solaire photovoltaïque
Le panneau photovoltaïque solaire est utilisé pour créer de l’électricité. Constitué de cellules en silicium, il capture le rayonnement solaire. Le silicium est un matériau semi-conducteur qui a la capacité de produire de l’électricité lorsqu’il est exposé à la lumière du soleil.
Sous l’influence des photons, les particules lumineuses du soleil, les électrons contenus dans le silicium s’activent. Ce faisant, ils produisent un courant continu. Ce courant continu est ensuite converti par un onduleur en courant alternatif. Il peut donc être intégré dans le réseau électrique national et/ou alimenter les dispositifs électriques d’un foyer ou d’une entreprise.
2/ Le collecteur solaire thermique
Un collecteur solaire thermique a pour objectif générer de la chaleur. Composé de capteurs thermiques, il exploite la chaleur solaire pour élever la température d’un fluide caloporteur. Celui-ci peut alimenter un système de chauffage ou être utilisé pour obtenir de l’eau chaude sanitaire.
3/ Le collecteur solaire hybride
Le collecteur hybride fusionne la technologie photovoltaïque avec le solaire thermique. On l’appelle aussi “collecteur PVT”. Le terme est une combinaison des mots “PhotoVoltaïque” et “Thermique”. Lorsque les cellules photovoltaïques produisent de l’électricité, elles dégagent de la chaleur. Cette chaleur est captée par un fluide caloporteur, dans le cas d’un système hybride à eau, ou par des ventilateurs, dans le cas d’un système aérovoltaïque.
Ce dernier peut alimenter des dispositifs de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. De plus, la température du fluide peut être réduite pour refroidir le collecteur photovoltaïque. En effet, lorsque la température dépasse 25 °C, les modules photovoltaïques ont tendance à subir une diminution de rendement de 0,5 % d’efficacité par degré supplémentaire.
Quel type de panneau solaire choisir entre photovoltaïque, thermique et hybride ?
Le choix du type de panneau solaire dépend des besoins de l’utilisateur :
- si l’utilisateur souhaite obtenir de la chaleur, il est plus judicieux d’opter pour des panneaux solaires thermiques ;
- le panneau photovoltaïque est mieux adapté pour diminuer la facture d’électricité ;
- les panneaux PVT, qui combinent les deux technologies, permettent à la fois de diminuer les coûts d’électricité et de chauffage. Cependant, ces dispositifs, encore relativement récents, demeurent souvent assez coûteux.
Comment choisir un panneau solaire photovoltaïque ?
Monocristallin ou polycristallin : quel choix privilégier ?
Tout d’abord, il est essentiel de déterminer quel type de panneau photovoltaïque choisir. Deux options s’offrent à vous :
- le panneau polycristallin, constitué de plusieurs cristaux de silicium à l’aspect bleuté, offre un rendement d’environ 15 % ;
- le panneau monocristallin, élaboré à partir d’un seul cristal de silicium, se distingue par sa couleur noire uniforme et affiche une efficacité de conversion d’environ 20 %. Par conséquent, le coût des panneaux solaires monocristallins est généralement supérieur à celui des modules polycristallins.
Pour mémoire, l’efficacité se réfère à l’énergie produite par rapport à l’ensoleillement reçu. Il est donc plus judicieux de se tourner vers des panneaux solaires monocristallins, plus efficaces.
Notez qu’il existe également des panneaux solaires en silicium amorphe. Ceux-ci, plus légers, sont flexibles. Ils possèdent une efficacité d’approximativement 7 %. Bien qu’ils ne soient pas recommandés pour une installation sur toit, ils sont plus adaptés à des usages nomades.
La capacité du module solaire
Ensuite, il est important d’examiner la capacité du module. Exprimée en Watt-crête (Wc), cette mesure évalue la faculté de production d’un module solaire sous des conditions d’ensoleillement idéal. Plus le module est efficace, plus il sera capable de générer d’énergie, réduisant ainsi la nécessité d’utiliser une grande superficie de toiture.
En moyenne, un module solaire affiche une puissance variant de 250 à 500 Wc. Par exemple, pour atteindre 3 kWc de puissance, un foyer aura besoin de :
- 10 modules de 300 Wc ;
- ou de 8 modules de 375 Wc.
Si l’on prend en compte que la taille moyenne d’un module solaire est de 1,7 m², cela représente 17 m² de surface dans le premier scénario et 13,6 m² dans le second. Ce critère est très important pour les installations photovoltaïques des entreprises.
Si vous êtes spécialisé dans le BTP et que vous voulez choisir des panneaux solaires pour les entreprises, tenez-en compte. Pour information, sachez qu’il existe plusieurs offres d’emploi dans le domaine du Porteo BTP sur Jooble.